Prière fervente – Méditation 7 avril 2024

Dans un contexte de guérison du péché, Jacques exhorte à la confession et à la prière mutuelles. La traduction ‘Colombe’ rend le texte avec ces mots : « La prière agissante du juste a une grande efficacité » (Jc 5.16). Mais, en lisant cette parole ainsi, on risque de passer à côté d’une dimension essentielle du message ; car le terme ‘agissante’ ne rend pas justice à la puissance de l’adjectif grec. Le terme choisi par Jacques est bien plus souvent traduit par « fervente ». En effet, le mot Grec contient l’idée d’énergie, d’insistance. Cette requête, cette supplication dont parle Jacques est une prière instante ! C’est cette prière qui est efficace !

L’exemple choisi par Jacques pour illustrer cela est celui d’Elie, qui a prié pour qu’il ne pleuve plus (pendant 3 ans et demi !), puis pour qu’il pleuve à nouveau. Si le texte d’1 Rois ne rend pas compte de l’état émotionnel du prophète, il décrit toutefois sa prière pour le retour de la pluie ainsi : « Elie monta au sommet du Carmel et, se courbant contre terre, il mit son visage entre ses genoux » (1 Rois 18.42). Quand j’essaie d’imaginer la scène, je vois un homme en supplication fervente ! Je vois un homme qui s’apprête à demander à Dieu une chose qui habite son cœur tout entier ! Pouvons-nous imaginer son état d’esprit, alors qu’il n’a pas plu pendant autant de jours, de semaines et de mois ? Je me souviens de nos prières, chez moi, alors qu’un été il n’avait pas plu depuis quelque chose comme 40 jours. Combien cela occupait notre esprit !

Dieu, par la plume de Jacques, nous demande de prier avec un tel cœur, une telle ferveur, quand nous intercédons pour nos frères, nos sœurs. Pour leur santé, aussi bien spirituelle que physique. Ou pour telle ou telle tragédie dont souffre notre monde. Je suis interpelé. Profondément. Est-ce que je prie ainsi ? Toujours ? Parfois seulement ? … Rarement ? Qu’en est-il de la réalité de ma ferveur ? De mon engagement ? … De mon cœur ?