Force dans ma faiblesse – Méditation 14 juillet 2024

Asa, l’un des premiers rois de Juda, se trouve contraint de livrer bataille contre une armée estimée à million de soldats ! L’armée de Juda est toutefois forte de 580 000 combattants, ce qui n’est pas rien. Mais le roi, avant le combat, se tourne vers Dieu et dit : « Eternel, tu peux tout aussi bien venir en aide à un fort qu’à un faible : viens-nous en aide, Eternel notre Dieu ! » (2 Chroniques 14.10).

En matière militaire, force ou faiblesse ne sont qu’une question de proportions. Ici, Asa, bien que fort d’une puissante armée, se reconnaît faible et implore l’aide de Dieu. En matière spirituelle, gare à se croire fort. « Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber ! » dit Paul aux Corinthiens (1 Cor 10.12).

Pourtant, Paul sait qu’il existe des personnes plus fortes que d’autres ; cette pensée apparaît à de multiples reprises dans ses lettres (par exemple en Romains 14, relativement à la connaissance, ou aux Thessaloniciens : « supportez les faibles » (1 Th 5.14), dans l’idée de soutenir avec patience). Mais, par-dessus tout cela, il sait que la vraie force ne se trouve qu’auprès de Dieu. C’est pourquoi lui-même écrira : « quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12.10), parce que c’est à ce moment-là que « la puissance du Christ repose sur » lui (v. 9).

Le cœur du sujet, en Romains, puis en 1 comme en 2 Corinthiens, c’est la différence fondamentale entre orgueil et humilité. Asa, fort de son armée, se savait pourtant faible face à une adversité trop puissante pour lui.

Bien-aimés, que jamais la force physique, ou une santé inébranlable, l’intelligence, les capacités professionnelles, des connaissances solides, une grande foi, une grande maturité spirituelle, etc., ne nous conduisent à nous prendre pour plus que ce que nous sommes. Que nous soyons toujours sur nos gardes, que la conscience de notre faiblesse véritable ne nous fasse jamais défaut. Et quand l’épreuve viendra – car elle viendra – faisons confiance à Dieu. Pleinement. Car Il peut venir en aide aussi bien au fort qu’au faible.