Bruit et silence, devant Dieu – Méditation 26 mars 2023
« Non, la main de l’Éternel n’est pas devenue trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos fautes qui mettaient une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachaient (sa) face et l’empêchaient de vous écouter. » (Esaïe 59.1,2).
Dieu n’est ni sourd ni aveugle. Mais le péché, notre péché est une barrière visuelle et sonore assourdissante ! La désobéissance suscite un vacarme discordant qui passe par-dessus nos requêtes, prières, et actions de grâce.
Oui, on ose parfois crier des suppliques ou des louanges au Dieu des cieux, quand à côté on mène une vie double, une vie sans repentance… Comment penser que Dieu nous entendra dans ce tumulte obscur ?
L’attente de Dieu, l’écoute patiente se fait dans une tout autre posture : « L’Eternel est bon pour qui espère en lui, pour celui qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le salut de l’Eternel » (Lamentations 3.25, 26). Quel contraste !
Tous ont péché. C’est un fait. Mais celui que Dieu agrée, celui-là voit clair en lui-même ; il ne se complet pas dans une vie à deux facettes, mais cherche Dieu dans une attente silencieuse. Tel est le cœur que Dieu recherche, telle est l’attente qu’Il aime. Aucun éclat ni aucun bruit ne viendront perturber ce dialogue profond entre Dieu et son enfant.
En musique existe un concept : celui de tension/résolution. En résumé, la tension s’exprime par un accord discordant et la résolution – qui lui succède – par un accord harmonieux. De même, la tension créée par le péché est discordance pure, tandis que la résolution, qui ne se trouve qu’en Dieu, est pleine et parfaite harmonie. Entre les deux, une seule nécessité : le silence. Le souriant silence de l’attente. Soumission et confiance.
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