Dans la lumière, ou dans l’obscurité ? – Méditation 16 juillet 2023

En Jean chapitre 9, Jésus guérit un aveugle-né. Tout le chapitre traite de cette histoire. De fait, beaucoup de choses se passent, autour de cette guérison : les parents de l’aveugle sont interrogés rudement par les religieux ; l’homme lui-même est à plusieurs reprises pressé de répondre aux Pharisiens, parce que – oh, scandale ! – il a été guéri un jour de sabbat (tous ces échanges ne sont pas dénués d’humour) ; enfin l’aveugle-né discute à plusieurs reprises avec Jésus, jusqu’à tomber à genoux d’adoration devant lui.

Mais au cœur de ce récit figure la question de la lumière et de l’obscurité. Il y a dans le texte un parallèle permanent entre la vue physique et la vue spirituelle, l’aveuglement physique et l’aveuglement spirituel.

Jésus conclut ainsi : « Je suis venu dans ce monde pour un jugement, afin que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. Quelques Pharisiens qui étaient avec lui, après avoir entendu ces paroles, lui dirent : Nous aussi, sommes-nous aveugles ? Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons ; aussi votre péché demeure. » (9.39-41).

On trouve là plusieurs enseignements précieux. D’abord, la responsabilité individuelle de chacun devant Dieu. Ensuite, le contraste entre prétention et humilité. De même qu’un Pharisien, priant debout au temple, prétendait être proche de Dieu, rentra chez lui sans être justifié, ces Pharisiens, qui prétendaient avoir une bonne vision spirituelle, n’ont pu être pardonnés de leurs péchés. A l’inverse, de même qu’un péager, priant au temple sans oser lever les yeux au ciel et se frappant la poitrine, honteux de son péché, rentra chez lui justifié, certains sont et seront pardonnés de leurs péchés.

Et nous, ne sommes-nous pas parfois des prétentieux aveuglés, ou bien sommes-nous toujours des humbles qui avons soif du pardon de Dieu ?