Un coeur qui brûle – Méditation 18 février 2024

Trois jours après la crucifixion du Christ, deux disciples rentrent chez eux, tristes, abattus. Ils n’ont plus de projets, plus rien à accomplir. Tout semble fini. Mais voilà qu’ils rencontrent un autre voyageur, qui fait le chemin avec eux. Ce n’est autre que Jésus, mais eux ne le reconnaissent pas. Ils parlent longuement avec lui, au long de ces 12 kilomètres, puis l’invitent à demeurer avec eux, le soir venu. Au moment où leur invité termine la bénédiction, leurs yeux s’ouvrent, et ils savent : le Seigneur est là, avec nous, bien vivant !

Cependant, dès l’instant où les disciples d’Emmaüs reconnaissent le Seigneur, il disparaît à leurs yeux ; « Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin ? » (Luc 24.32).  

Cette question, cette question emplie à la fois d’étonnement et d’évidence, m’a toujours fascinée. C’est un cri du cœur ! C’est l’aveu mutuel d’une foi lumineuse, d’une foi qui surprend même celui qui la possède !

Notre cœur brûle-t-il, au contact de Jésus ? C’est pourtant cela, la foi : un cœur qui vibre et qui brûle quand il entend la voix de Dieu.

Que font ces disciples, aussitôt ? Ils se lèvent et retournent à Jérusalem. Quel contraste avec l’abattement qu’ils éprouvaient, quelques heures plus tôt ! Mais voilà : ils ont rencontré le Seigneur. Le soir est tombé… et alors ? Les autres doivent savoir ! Leur cœur qui brûle leur dit : agis ! Mets-toi en marche ! Agis sans plus tarder !

Et nous ? Et moi ? Quand j’entends la voix du Seigneur, mon cœur me pousse-t-il à agir ?

C’est cela aussi, la foi : un cœur qui témoigne, qui agit.